Fifa Street 3 sur Xbox 360 Jeu Video

EA Sport Big nous livre là un jeu à faire pâlir n'importe quel footballeur du dimanche. En effet, loin de voir des joueurs faiblards, s'éternisant sur un banc de touche, de vrais artistes du ballon rond ont échangé leur crampons boueux par des baskets plates afin de pouvoir accomplir de multiples dribbles et autres cabrioles à l'aide des murs délimitant le terrain, et tout ça, pour notre plus grand plaisir, sous la mythique licence FIFA. Alors adeptes de virgules Ronaldinhiesque et jongles majestueux, restez car ce jeu est fait pour vous.

Ici, dans ce Fifa Street troisième du nom, pas de place pour la simulation c’est du cent pour cent arcade parfois poussé à l’extrême. Pour preuve, quand on voit un Gennaro Gattuso, milieu défensif, traversant le terrain en jonglant et tournant autour de ses adversaires pour placer un ciseau retourné acrobatique pleine lucarne en retombant sur ses pieds, on se dit que Big a vraiment cherché à maximiser le fun plutôt qu’autre chose, et je dis tant mieux car c’est très réussi. La sensation de pouvoir faire n’importe quelle figure à n’importe quel moment d’un match est excellente, surtout que les défenseurs adversaires sont très faciles à passer afin de préserver cet aspect « no prise de tête » et de vraiment s’amuser. La variété des mouvements est aussi importante parce que faire les trois, quatre mêmes gestes techniques n’intéressent personne même si ça marche à chaque fois (c’est encore plus lassant). Chaque pression sur le stick analogique droit provoque un dribble différent en fonction du joueur, de la direction du joueur, si le joueur est face à un adversaire ou non, la pression que l’on met sur le stick, etc.… Chaque match est différent au niveau du spectacle et du type joué ainsi que des équipes engagées.

La durée de vie n’est pas exceptionnelle pour ne pas dire ridicule, c’est le plus gros point noir à réellement mettre en évidence car avec un mode pseudo carrière, l’exhibition et l’entraînement on ne peut pas dire que Big s’est creusé la tête pour les différents modes d’autant plus que le mode «carrière» se finit en une après-midi donc si vous n’avez pas accès au xbox live ou une autre personne avec qui jouer, mettre 65€ pour quatre, cinq matchs de temps en temps en solo ça fait cher le match. Alors on se dit que Microsoft avec cette invention géniale qu’est les succès à débloquer va augmenter le durée de vie et bien non le mille sur mille est très vite apparu à mon grand regret. On peut donc dire que le multi est (très) indispensable pour ce jeu. Heureusement que les matchs en ligne sont d’excellente qualité, on peut facilement jouer deux ou trois heures sans s’en rendre compte, ce qui est rare pour un jeu de sport.

La bande son, … que dire, … il y a du moins bon mais surtout de l’excellent. Commençons par le moins bon, l’ambiance des matchs est nulle, il n’y a rien à retenir à part des «il ne nous faut qu’un but» ou «Ha ! Ha !» ou encore «bien joué», tout cela évidemment dit par une seule et même personne alors qu’il y a dix joueurs sur le terrain, vraiment dommage, en même temps difficile de faire une «vraie» ambiance sans un public, donc passons, l’ambiance est pardonnable, dommage mais pardonnable. Ensuite il y a l’excellent, rarement égalé jusqu’à présent, il s’agit de la musique elle-même. La variété des singles utilisés est excellente avec une légère insistance électro/dance, il y en a pour presque tous les goûts et pour revenir à l’ambiance, la musique recouvre très bien les blancs laissés pendant les matchs avec un ralenti du son quand la balle est hors limites, très appréciable.

Le meilleur pour la fin, les graphismes. Personne ne sera sans avis sur ces graphismes dignes des meilleurs cartoons, oui vous avez bien lu : cartoons parfois caricaturaux avec l’exemple le plus flagrant, celui de Peter Crouch, dans la réalité il est grand et maigre, et dans le jeu il est très grand et anorexique. Les graphismes vont diviser, c’est sûr, entre ceux qui veulent des jeux toujours plus réalistes graphiquement tels Crysis ou Bioshock et ceux qui s’en moquent un peu du moment que le jeu est intéressant. Mais le jeu séduit, moi qui suit plus adepte du réalisme je dois admettre que le jeu m’a séduit certes après un temps d’adaptation mais il m’a séduit quand même.